Bien sûr, il a réalisé qu’il y avait des limites à son plan. « Nous avons l’air d’être un couple hétéro, un homme et une femme », a-t-il dit. « C’est aux gens de décider ce qu’ils pensent. Ils pensent que je suis hétéro, et nous apparaissons ainsi. »
D’autres mariés ont également des défis à relever.
Mme Dillon a dit qu’elle a assisté à une exposition de mariage de même sexe pour planifier son mariage où elle a été traitée différemment parce qu’elle n’était pas lesbienne. « Tous les vendeurs ne nous ont pas traités de la même façon parce que nous étions gars, fille et qu’ils pensaient regarder un gars, un gars, une fille, une fille », a-t-elle dit. « Certains vendeurs nous ont laissé continuer à marcher. Ils ne prenaient même pas la peine de nous parler. »
Elle s’est également heurtée à la résistance de sa famille. « Ma mère était très mal à l’aise quand elle devait parler aux gens d’une petite amie dans le passé », a-t-elle dit. « Alors elle est très très heureuse de pouvoir parler de son futur gendre au lieu de sa future belle-fille. »
Mme Eisenhart a déclaré que ce n’est pas une mince affaire que l’identité sexuelle d’une personne soit dépréciée lorsqu’elle se marie. « Effacer ce qui est une grande partie de votre expérience de vie – votre identité – cela peut être vraiment traumatisant », a-t-elle dit. « Quelqu’un peut n’avoir fréquenté que des femmes avant d’épouser un homme, et cela informe qui elle est. »
Avec tant d’enjeux, de nombreux couples continuent d’affirmer leur identité après leur mariage.
Mme Gonzalez et son mari assistent à des événements de fierté chaque année dans le sud de la Floride. Elle a acheté un pin’s bi lors du festival de la fierté à Naples, qu’elle affiche toujours fièrement sur sa veste. Elle s’exprime également sur les médias sociaux chaque fois qu’une question relative aux droits des L.G.B.T.Q. fait l’actualité. « Je ressens le besoin de parler plus ouvertement de mon identité queer parce que je suis dans une relation hétéronormative », dit-elle.
Mme Stewart est motivée par les sentiments contradictoires qu’elle éprouve en tant que femme queer mariée à un homme. « Il y a une femme dans mon bureau, et elle est mariée depuis 20 ans à une femme, et ils sont follement amoureux », a-t-elle dit. « Mais tout le monde met des photos de sa famille dans le bureau et elle ne veut pas. Je peux avoir une photo de mon mari, et il n’y aura pas de jugement. »
Pour autant, elle parle de sa bisexualité au quotidien. « Je sors avec des gens et une très belle femme passe, et je me dis : ‘Elle est sexy' », dit-elle. « Je lâche le sujet au hasard au travail. Je parle des femmes avec lesquelles je suis sortie. Je m’assurerai de dire que mon ex était une femme, pas une personne. C’est la façon de le garder en vie. »
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