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Comment éviter une scrotoplastie chez les garçons ayant un pénis palmée caché : Un rapport préliminaire sur la technique de la bande paraphimotique
Jason P. Van Batavia, MD, David I. Chu, MD, Diana K. Bowen, MD, Mark R. Zaontz, MD.
The Children’s Hospital of Philadelphia, Philadelphie, PA, USA.
Introduction:
Il existe une myriade de techniques pour corriger un pénis dissimulé. Les patients présentant une sangle pénoscrotale importante subissent souvent une scrotoplastie dans le cadre de leur chirurgie corrective. Cela peut allonger la durée de l’intervention chirurgicale et entraîner des cicatrices le long de la jonction pénoscrotale ventrale. Dans le but d’éviter la scrotoplastie, nous avons modifié l’approche chirurgicale de ces patients et présentons ici nos résultats préliminaires. Nous avons émis l’hypothèse que cette technique entraînera un minimum de complications postopératoires avec un taux de réussite élevé, y compris une bonne apparence cosmétique postopératoire du pénis et du scrotum.
Matériel et méthodes :
Tous les garçons qui ont subi une correction de la dissimulation du pénis avec la présence d’une sangle scrotale significative en utilisant une incision de bande paraphimotique dorsalement et ventralement pour éviter une scrotoplastie (figure 1A) de juillet 2014 à mai 2017 ont été enregistrés prospectivement dans une base de données approuvée par l’IRB. Pour tous les patients, les éventuelles complications, les infections cutanées et le succès de la chirurgie (défini comme l’apparence cosmétique avec correction de la dissimulation et de la sangle) ont été examinés. La technique de la bande paraphimotique consiste à rétracter le prépuce de manière proximale. Cela crée un paraphimosis et en incisant chaque bande aux positions 12 et 6 heures, la toile scrotale semble retomber dans une configuration anatomique plus normale (voir figure 1B-D). La hampe restante est ensuite dégantée et des sutures de verrouillage sont placées à 12, 5 et 7 heures à la base du pénis dans le fascia de Buck et fixées au derme correspondant de la jonction paroi abdominale/peau de la hampe à l’aide d’une suture de polydioxanone 4-0 (monofilament résorbable) (figure 1E). La peau de la hampe est ensuite déroulée et l’excès de peau excisé avec le défaut de circoncision rapproché avec du catgut chromique.
Résultats:
En tout, 71 garçons consécutifs ont subi la technique de la bande paraphimotique. L’âge médian au moment de la chirurgie était de 8 mois (intervalle interquartile = 7-14,3mois) et le suivi médian était de 3,1 mois (IQR = 1-6mois ; moyenne=4,0mois). Tous les patients présentaient une excellente exposition de la diaphyse pénienne, sans qu’aucune sangle significative ne soit notée (figure 1F). Quatre patients (6 %) ont présenté une très légère occultation due à la présence de larges coussinets graisseux du pubis. Il y a eu deux complications postopératoires (2,8 %), notamment une infection cutanée superficielle nécessitant des antibiotiques par voie orale (Clavien 2) chez un garçon et un saignement postopératoire nécessitant une visite aux urgences, une pression manuelle et la réapplication d’un pansement (Clavien 1) chez un autre garçon. Deux garçons (2,8 %) se sont plaints de dysurie pendant 2 à 3 jours après l’intervention, qui s’est résolue spontanément.
Conclusions:
La modification de la bande paraphimotique pour la reconstruction du pénis caché est facile à réaliser et semble être réussie et reproductible à court terme. De plus, cette technique évite la nécessité d’une scrotoplastie dans les cas de sangle et de dissimulation du pénis. La plupart des techniques de scrotoplastie entraînent des cicatrices le long de la jonction pénoscrotale ventrale et, par conséquent, la technique de la bande paraphimotique peut entraîner une amélioration du cosmétique. Les complications mineures (grades de Clavien1-2) sont rares mais peuvent survenir comme pour toute chirurgie du pénis. Malgré une excellente apparence cosmétique précoce, un suivi supplémentaire est nécessaire pour confirmer que cette procédure résiste à l’épreuve du temps.
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