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Le programme de prévention du diabète (DPP) était un essai clinique majeur, ou étude de recherche, visant à découvrir si le régime alimentaire et l’exercice physique ou le médicament oral contre le diabète Metformin (Glucophage) pouvaient prévenir ou retarder l’apparition du diabète de type 2 chez les personnes présentant une intolérance au glucose (IGT).

La réponse est oui, ils le peuvent tous les deux. En fait, l’étude DPP a révélé que sur une période de 3 ans, des changements bénéfiques dans le régime alimentaire et l’activité physique réduisaient considérablement les risques qu’une personne atteinte d’IGT développe un diabète. La metformine a également réduit le risque, bien que de façon moins spectaculaire. L’étude DPP a résolu ces questions si rapidement que, sur l’avis d’un comité de surveillance externe, le programme a été arrêté un an plus tôt. Les chercheurs ont publié leurs conclusions dans le numéro du 7 février 2002 du New England Journal of Medicine.

Conception et objectifs de l’étude DPP
Dans le cadre du DPP, les participants de 27 centres cliniques du pays ont été répartis au hasard dans différents groupes de traitement. Le premier groupe, appelé groupe d’intervention sur le mode de vie, a reçu une formation intensive sur le régime alimentaire, l’exercice physique et la modification du comportement. En mangeant moins de graisses et moins de calories et en faisant de l’exercice pendant un total de 150 minutes par semaine, les participants visaient à perdre 7 % de leur poids corporel et à maintenir cette perte.

Le deuxième groupe a pris 850 mg de Metformin deux fois par jour. Le troisième groupe a reçu des pilules placebo à la place de la Metformine. Les groupes Metformin et placebo ont également reçu des informations sur le régime alimentaire et l’exercice physique, mais aucun effort de conseil intensif. Un quatrième groupe a été traité avec le médicament Troglitazone (Rezulin). Cette partie de l’étude a été interrompue après que les chercheurs ont découvert que la Troglitazone pouvait causer de graves dommages au foie.

Les 3 234 participants à l’étude étaient en surpoids et présentaient un IGT, qui sont des facteurs de risque bien reconnus pour le développement du diabète de type 2. En outre, 45 % des participants appartenaient à des groupes minoritaires – afro-américains, hispaniques américains/latinos, asiatiques américains ou insulaires du Pacifique, ou amérindiens – qui présentent un risque accru de développer un diabète.

Résultats du DPP
Les résultats frappants du DPP nous indiquent que le régime alimentaire, l’exercice physique et la modification du comportement, retardent et peuvent prévenir le développement du diabète de type 2. Le DPP suggère également que la Metformine est efficace pour retarder (ou prévenir) l’apparition du diabète.

Les participants du groupe d’intervention sur le mode de vie – ceux qui ont reçu des conseils intensifs sur un régime alimentaire efficace, l’exercice physique et la modification du comportement – ont réduit leur risque de développer un diabète de 58%. Ce résultat était vrai dans tous les groupes ethniques participants et pour les hommes et les femmes. Les changements de mode de vie ont été particulièrement efficaces pour les participants âgés de 60 ans et plus, réduisant leur risque de 71 %. Environ 5 % des membres du groupe ayant bénéficié d’une intervention sur le mode de vie ont développé un diabète chaque année pendant la période d’étude, contre 11 % chez ceux qui n’ont pas bénéficié de l’intervention. Les chercheurs pensent que la perte de poids – obtenue grâce à de meilleures habitudes alimentaires et à l’exercice – réduit le risque de diabète en améliorant la capacité du corps à utiliser l’insuline et à traiter le glucose.

Les participants prenant de la Metformine ont réduit leur risque de développer un diabète de 31%. La metformine était efficace pour les hommes et les femmes, mais elle était moins efficace chez les personnes âgées de 45 ans et plus. La metformine était plus efficace chez les personnes âgées de 25 à 44 ans et chez celles ayant un indice de masse corporelle de 35 ou plus (au moins 60 livres de trop). Environ 7,8 % du groupe Metformin a développé un diabète chaque année au cours de l’étude, contre 11 % du groupe recevant le placebo.

Publication du NIH n° 06-5099
Août 2006

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