Tout ce que vous devez savoir pour assister à des funérailles bouddhistes.

Aujourd’hui, plus de 90 % des services funéraires au Japon sont bouddhistes. Les funérailles traditionnelles bouddhistes sont l’occasion pour les proches et les amis de se réunir, de faire leur deuil et de chercher à tourner la page. Il s’agit parfois d’une cérémonie solennelle, et l’idée de provoquer involontairement une offense est pour le moins stressante. Le moment venu, il est bon de se préparer à l’avance pour pouvoir se concentrer sur les adieux et non sur les excuses.

Le code vestimentaire

Si les nuances de bleu et de gris sont acceptables pendant la veillée, la tenue funéraire doit être noire de haut en bas. Pour les hommes, cela signifie un costume noir formel et une cravate – pas de nœud papillon, pas de motifs, et pas de tissus brillants ou de soies. La seule couleur doit être la chemise blanche portée sous la veste (que vous ne devez jamais enlever, quelle que soit la chaleur).

La plupart des femmes portent des robes achetées précisément pour ces occasions, bien que les pantalons habillés soient également parfaitement acceptables. Il est important de ne pas montrer vos jambes, donc des bas noirs ou des collants sont essentiels.

Ce qu’il faut apporter

Le coût n’est pas important mais les 数珠 (Juzu, perles de prière bouddhistes) sont indispensables. Choisissez un ensemble qui vous parle et assurez-vous de l’apporter avec vous. Si vous avez un petit sac noir ou une pochette en tissu uni et mat, n’hésitez pas à vous en servir dès maintenant. Pour ceux d’entre vous qui ont de plus grands sacs à main, il y aura de la place pour les laisser dans le hall afin que vous n’ayez pas à les porter pendant tout le service.

Enfin, n’oubliez pas votre 香典 (kōden, argent de condoléances). La règle de base est la suivante : plus votre relation avec le défunt est proche, plus vous devez donner. Un ami peut apporter un minimum de 5 000 ¥, un parent doit donner 10 000 ¥, et la famille proche encore plus. Il est d’usage de mettre l’argent dans une enveloppe et de la transporter dans un portefeuille en tissu appelé 香典袋 (kōden bukuro.)

Avant le service

Lorsque vous arrivez pour la première fois au salon funéraire ou au temple, vous voudrez présenter votre kōden en plaçant l’enveloppe sur le dessus du portefeuille en tissu et en les tenant devant vous des deux mains. Avec un peu de chance, vous êtes arrivé tôt avec du temps à perdre, car vous avez maintenant l’occasion de présenter vos respects en privé avant que les invités ne prennent place. Approchez-vous de l’autel, allumez trois bâtons d’encens et dites une prière silencieuse.

Les amis et l’être aimé remplissent le cercueil de fleurs dans un tendre adieu.

Une fois que le service commence, toutes les personnes présentes ont la possibilité de participer. D’abord, le prêtre arrive pour réciter les sutras, et pendant ce temps, les invités sont invités à l’autel pour prier. Après vous être incliné une fois de chaque côté de la pièce, prenez soigneusement trois pincées d’encens. Tenez chacune d’elles devant vous, en prenant un moment pour honorer le défunt avant de la laisser tomber sur le brûleur.

Selon le degré d’élaboration du service, les amis et les proches peuvent être invités à remplir le cercueil de fleurs en un tendre adieu avant que le service ne se poursuive ailleurs.

Fête d’adieu

La seconde moitié du service peut se poursuivre dans le même établissement ou se dérouler dans un autre lieu, où a lieu la crémation. La crémation fait partie de la foi bouddhiste depuis plus de mille ans. Les amis et la famille sont présents tout au long du processus. Ainsi, pendant que le personnel s’affaire à préparer la dernière étape, tout le monde se retire pour partager un repas. Ce n’est pas exactement une affaire solennelle ; cela peut faire des mois, voire des années, que la famille n’a pas été réunie de la sorte, alors il y a beaucoup de bavardages, de rires, d’échanges d’histoires et de partage de souvenirs.

Cendres à cendres

Après le dîner, les proches du défunt se réunissent devant le crématoire et se relaient pour transporter délicatement les os vers l’urne cinéraire, en utilisant de très longs ustensiles ressemblant à des baguettes. Il n’est pas obligatoire mais très traditionnel de passer l’os à la personne qui se trouve à côté de soi. C’est pourquoi vous entendrez probablement dire qu’il ne faut pas passer la nourriture directement de baguettes en baguettes, car cela imite ce rituel funéraire.

Prendre congé

Lorsqu’il est temps de partir, ceux qui ont apporté une offrande de condoléances reçoivent un petit cadeau, généralement une serviette ou un mouchoir design. Il est également de coutume de jeter du sel sur vos épaules une fois arrivé chez vous, vous recevrez donc probablement aussi un petit paquet de sel.

Les familles japonaises devenant plus petites et les cérémonies plus intimes, les services funéraires évoluent également pour s’adapter à leurs besoins. Grand ou petit, élaboré ou intime, être ainsi impliqué dans le processus est un privilège, offrant un sentiment de soulagement et de fermeture pour ceux qui restent.

Cet article a été initialement publié en 2019 et édité avec les dernières informations le 16 septembre 2020.

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