Débutons par une expression qui a gagné en popularité au cours des 20 dernières années : « faire démarrer un cheval » à sa première selle et à son premier cavalier. La définition de ce terme est assez simple.
Lorsqu’un entraîneur arrive à comprendre que les chevaux sont des animaux de fuite, il aura alors la possibilité d’offrir un » choix » au cheval dans le processus de démarrage et d’entraînement. En faisant confiance à un cheval pour exprimer son scepticisme naturel à l’idée de mettre un cavalier sur son dos, l’entraîneur peut aider le cheval à prendre des décisions coopératives et à construire un partenariat précieux entre eux.
En retirant le choix à un cheval, ou même en introduisant la douleur, la réaction du cheval est souvent assimilée à une menace pour sa survie. C’est pourquoi les chevaux ont survécu pendant des millions d’années en tant qu’animal de proie, faisant tout pour éviter les loups et les grands chats.
Nos chevaux domestiqués ont toujours ces instincts de survie en eux. Ce sont ces qualités uniques qui font qu’une relation avec un cheval est différente pour nous de celle des chiens et des chats.
L’entraînement est un équilibre entre s’étirer pour apprendre quelque chose d’étranger à la nature du cheval et pourtant créer un environnement de confiance. L’élément le plus important dans le processus d’entraînement est la communication. Les chevaux s’épanouissent dans un environnement coopératif. C’est dans leur nature.
Maintenant, opposez le terme relativement nouveau de « départ » aux 6 000 ans de « débourrage » traditionnel des chevaux. Le débourrage d’un cheval reste, de loin, le terme le plus courant.
Débourré, débourré, vert débourré et mort débourré sont tous des termes qui signifient simplement que le cheval peut être monté. Unbroke signifie que le cheval n’est pas encore prêt à être monté. Partout dans le monde, le terme est le même. La connotation est de briser l’esprit du cheval afin de le dominer et de plier sa volonté à celle de l’entraîneur par une lutte.
Mon grand-père a attaché une jambe pour que le cheval ne puisse pas faire le choix de fuir. Ce n’est pas rare à ce jour. Ça marche, mais c’est contradictoire.
Casse du harnais, casse du harnais, j’ai même entendu dire que ça s’appelait Gentle Break ; imaginez cet oxymore. En espagnol, c’est domar, et en allemand, c’est brechen. En français son briser et en portugais son quebrando.
C’est le signe avant-coureur d’une attitude qui doit évoluer intelligemment. Franchement, la plupart des propriétaires ne voient jamais leur cheval recevoir sa première selle et son premier cavalier. Les jeunes chevaux sont souvent envoyés chez de jeunes entraîneurs pour cette partie de leur éducation.
Des amis à moi me disent que leur cheval était « différent » après leur retour, moins confiant, plus introverti. L’entraînement traditionnel est une attitude du type « montrez-leur qui est le patron », « dominez-les d’abord avant qu’ils ne sachent à quel point ils sont grands et rapides ».
Ironiquement, de nombreux grands entraîneurs ont commencé à écrire qu’il faut en fait plus de temps pour « casser » un cheval que les méthodes plus douces pour établir la confiance. Et le cheval « cassé » n’est jamais aussi digne de confiance.
Il est temps d’embrasser le nouveau terme « Starting » et de se défaire de nos conversations sur le mot « Breaking ». Quand les gens y penseront, ils ne seront plus à l’aise avec ce terme. Mais beaucoup ne savent même pas qu’il existe une autre façon de le dire.
Dites-leur que les mots sont annonciateurs d’attitudes auxquelles nous ne voulons plus être associés. Nous devons envoyer cette campagne dans le monde entier #startingnotbreaking à nos amis et collègues amoureux des chevaux. Ils comprendront !