Bénéfices du comportement social

Le comportement social semble apporter de nombreux avantages à ceux qui le pratiquent. Des études ont montré que de nombreux animaux réussissent mieux à trouver de la nourriture s’ils cherchent en groupe. Ceci est particulièrement vrai si les ressources alimentaires sont regroupées uniquement à certains endroits. Si un plus grand nombre d’individus coopèrent à la recherche, il y a plus de chances que l’un d’entre eux trouve l’amas de nourriture. Dans certains cas, la recherche de nourriture en groupe facilite la capture d’une proie. Les dauphins sont connus pour entourer un banc de poissons et s’élancer à tour de rôle vers le centre pour manger les poissons qui y sont piégés. De nombreux carnivores se regroupent lorsqu’ils tentent de capturer de grandes proies. Par exemple, les loups

Deux fous de Bassan se saluent sur l’île Bonaventure, au Québec.

chassent ensemble lorsqu’ils chassent l’orignal, et les lions chassent ensemble lorsqu’ils chassent de grandes proies comme les gnous. Lorsque ces animaux chassent des proies beaucoup plus petites, ils chassent souvent seuls.

De nombreux animaux vivent en groupes sociaux en partie pour se protéger. Bien qu’un babouin puisse ne pas être capable de combattre un léopard, une troupe de babouins est souvent capable de le faire. En outre, si un plus grand nombre d’individus coopèrent, certains peuvent servir de sentinelles pour repérer le danger pendant que les autres membres du groupe mangent ou dorment. Les chiens de prairie et les grandes volées de corbeaux ont normalement quelques individus qui font office de sentinelles, ce qui rend presque impossible de s’approcher furtivement d’une ville de chiens de prairie ou d’une volée de corbeaux.

De nombreuses espèces de proies, comme les bancs de poissons et les volées d’oiseaux de rivage, se déplacent en groupes dans lesquels leurs mouvements sont hautement coordonnés. Le groupe entier se déplace rapidement, dardant d’un côté puis d’un autre comme un groupe entier, comme s’ils étaient tous en quelque sorte physiquement connectés les uns aux autres. On pense que ce comportement est source de confusion pour le prédateur. Les prédateurs ont généralement besoin de repérer un seul individu dans un groupe sur lequel ils vont se concentrer et qu’ils vont essayer de capturer. On pense qu’un banc de poissons, une volée d’oiseaux ou un troupeau d’antilopes qui se déplace et tourne rapidement rend très difficile pour le prédateur de rester concentré sur un seul individu. Cependant, si un individu est incapable de suivre le groupe, le prédateur pourra alors se concentrer sur lui et réussira généralement à l’attraper.

Certains animaux forment des groupes sociaux pour faciliter les déplacements. Les bernaches du Canada et d’autres espèces d’oiseaux volent généralement en formation en V. Tout comme les cyclistes qui roulent les uns derrière les autres afin de réduire la résistance au vent, les bernaches volent en formation pour réduire le vent qu’elles doivent rencontrer. Dans cette situation, l’oiseau de tête a la tâche la plus fatigante, c’est pourquoi plusieurs oiseaux se relaient pour diriger le V. Certains animaux se rassemblent à proximité les uns des autres par temps froid afin de rester au chaud. Les petits oiseaux sont parfois connus pour se blottir si étroitement qu’ils forment une seule grande boule d’oiseaux.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.