L’Avalanche du Colorado a échangé pour le meilleur gardien de but du monde au début de décembre 1995 – un moment adoré par les fans des Avs, moins par ceux des Canadiens.

L’Avalanche du Colorado a apporté le tout premier championnat de sport professionnel à l’État au terme de la saison 1995-1996. Ils ont remporté la coupe Stanley aux petites heures du 11 juin, pour être exact, en triple prolongation.

Le hockey est un sport d’équipe, et on ne peut jamais dire qu’un joueur est la seule raison pour laquelle une équipe gagne un match, et encore moins un championnat entier. Cependant, il est largement admis qu’un joueur a été la pièce finale nécessaire pour amener une équipe aspirant à la Coupe jusqu’à la victoire. Ce joueur est Patrick Roy.

Et il n’aurait jamais dû jouer pour l’Avalanche.

Les Canadiens de Montréal ont commis une erreur colossale en cédant à l’ego colossal du mauvais homme. Parce qu’il ne faut pas se tromper, Le Trade était le résultat de l’affrontement de l’ego de deux hommes. L’ego de Roy a perdu la bataille, mais il a gagné la guerre à la fin.

Son ennemi était de longue date – Mario Tremblay. Ils avaient une relation tendue depuis leurs jours de jeu, alors qu’ils étaient non seulement coéquipiers mais aussi colocataires pendant un certain temps. Roy n’a pas été très heureux lorsque les Canadiens l’ont engagé en remplacement de Jaqcques DeMers. Des histoires circulaient selon lesquelles les deux se moquaient de l’anglais de l’autre – et Tremblay a déjà tiré un coup de feu à la gorge de Roy lors d’un entraînement.

Leur inimitié a atteint son paroxysme le 2 décembre 1995. Patrick Roy a joué son dernier match en tant que Canadien. Cependant, comme pour toutes les sorties qu’il a faites dans sa carrière, il l’a fait à ses propres conditions.

Intéressant, les Canadiens cherchaient déjà à échanger Roy en octobre. Inutile de dire qu’ils espéraient obtenir une rançon de roi pour le meilleur gardien de la LNH. Je ne comprends pas pourquoi ils pensaient à échanger le meilleur gardien de la NHL – apparemment, c’était une question d’ego. Selon The Athletic, les bureaux supérieurs estimaient que Roy « signifiait trop pour l’équipe ».

Priez Joe Sakic de ne jamais penser que Nathan MacKinnon « signifie trop pour l’équipe », aussi MVP soit-il.

Dans tous les cas, les Canadiens espéraient obtenir un butin pour Roy, mais ils ont congédié leur directeur général avant de tirer sur la gâchette. Ils l’ont remplacé par un homme extraordinairement inexpérimenté que Pierre LaCroix a ensuite exploité dans le commerce.

Je suppose que je devrais avoir honte de LaCroix. Mais il nous a obtenu Roy. Intelligemment, il a toujours su que Roy était le ticket pour que l’Avalanche nouvellement créé soit un prétendant à la Coupe et un vrai gagnant.

Nous connaissons tous le catalyseur de Le Trade:

Tremblay a embarrassé Roy, qui a ensuite annoncé qu’il ne jouerait plus jamais pour Montréal. Un fait moins connu est que Patrick Roy avait parlé à Mike Vernon (qu’il a ensuite roué de coups), ce matin-là, et avait mentionné vouloir quitter Montréal. Il est impossible que Roy ait mal joué volontairement ce soir-là, mais il a vu l’occasion de réaliser son souhait.

Et Roy n’a pas peur de se produire sur une scène publique pour obtenir ce qu’il veut.

Ce soir-là, l’ego de Roy s’est heurté à celui de Tremblay d’abord et à celui du président des Canadiens, Ronald Corey, ensuite, en raison de son annonce hautaine. Ils ont ensuite placé le directeur général recrue, Réjean Houle, dans la position peu enviable de devoir échanger l’un des meilleurs joueurs de toute la LNH qui vient d’annoncer qu’il ne jouera plus pour votre équipe et que l’équipe vient de suspendre en réponse.

Pas étonnant que le Canadien ait obtenu un retour aussi dérisoire dans l’échange.

Les fans montréalais de l’époque, aussi durs qu’ils puissent être envers leur gardien superstar, ont dû ressentir une telle douleur en le voyant se faire échanger de l’équipe de façon aussi peu cérémonieuse. Il a dû être cruel de le voir ensuite apporter la gloire sous la forme de la Coupe Stanley à sa nouvelle équipe. Et même devenir une légende en déclenchant l’une des plus célèbres rivalités qui ait jamais existé dans le sport.

Mais de ce côté de l’échange, c’était glorieux. J’ai déjà dit que j’ai admiré Patrick Roy dès le moment où j’ai compris ce qu’était le hockey et ce qu’était le travail d’un gardien de but. J’ai vu dès le premier jour qu’il était le meilleur des meilleurs.

Et puis il est venu dans mon équipe. Même si l’échange n’avait pas eu lieu en décembre, ça aurait été comme Noël pour moi.

Le dernier match de Patrick Roy avec les Canadiens a eu lieu le 2 décembre 1995. Il a été échangé le 6 décembre. Il a joué son premier match avec le Colorado le lendemain, le 7 décembre, une victoire contre les Oilers d’Edmonton.

Notre petite vieille équipe, dans notre petite vieille ville qui ne pratique pas le hockey, n’aurait jamais dû avoir une légende telle que Patrick Roy, fraîchement sorti de sa province natale, le Québec. Mais nous l’avons eu, et il nous a apporté la gloire.

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